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le 13 février
2007
M.
Philippe de Villiers
Ref interne 07C84
Référence : Construction européenne
Pour
info. M. Dominique Venner
Cher Monsieur,
J’ai l’honneur de
mettre mon expertise à disposition du projet
qui vous tient à cœur : faire ne sorte que l’on redevienne fiers
d’être Français.
Comme Député de
votre région, vous pourriez en effet être tenté de croire qu’il suffit
d’appliquer à la France les recettes de vos succès : il n’en est rien.
Je ne veux, pour
preuve de cet écueil, que la simultanéité de l’augmentation[1] du
corps enseignant, en France, et de la diminution[2] de
son efficacité.
Cette tragédie[3]
nationale tient au fait qu’il est « très facile de donner des raisons plus
ou moins en rapport avec »[4] un
sujet donné : c’est le piège de la médiocrité.
Ainsi, l’ambition de grandir la fierté nationale doit éviter de donner plus de pouvoir à cette médiocrité et redéfinir l’autorité du savoir[5] : voilà mon expertise.
Permettez-moi
d’illustrer mon propos au travers d’un dossier sensible.
Le 12 février
2007, sur TF1, vous osiez prononcer les mots-clé sans lesquels il n’est pas de
démocratie : « peine de mort ». Cette intervention me paraît
tout à votre honneur [6],
mais il est une autre condition sans laquelle il n’est pas de démocratie
respectable, et cette autre condition est précisément l’invitation à l’étude.
Ainsi, la
fonction incitation, caractéristique de la monarchie belge, et pour le moins,
de l’intervention [7]
du Roi Baudouin, doit-elle se substituer à l’incitation à la haine,
caractéristique de l’école française [8]
du moment, et pour le moins, du discours
de François Hollande [9].
Mais comment faire pour remplacer l’incitation à la haine par l’incitation à
l’étude ?
La réponse à
cette question est au centre de mes préoccupations depuis 19 ans, avec la
création de la méthode 2rh, ultérieurement préconisée avec succès auprès de
certains responsables hiérarchiques de l’éducation nationale française. Mais
cette méthode d’éveil citoyen concerne en priorité le milieu industriel, divisé
haut et bas par le système de pensées immédiates qu’il faut remplacer par une
culture inédite.
Avec la QPPO ©,
au sommet de l’approche rationnelle de la sociologie du travail, c’est cette
culture inédite que je m’emploie à promouvoir dans l’entreprise industrielle et
humaine depuis 2002. Or la mise en oeuvre de cette innovation pédagogique
[10]
est conditionnée par la prise de conscience nouvelle d’une nouvelle lignée de
penseurs européens : Descartes, Newton, Gustave Eiffel, Wilfredo Pareto,
et Georges Dumézil, pour ne citer que les plus illustres.
Une approche plus
complète obligerait en effet à parler du fondateur des l’école des arts et
métiers, le duc de la Rochefoucault Liancourt ; du fondateur de
l’enseignement technologique français, Ferdinand Buisson ; de l’inventeur
de la science des matériaux, Friedrich Wöhler, et de Henri Coutis, promoteur
émérite d’une autorité éducative fondée par le patrimoine culturel de telles
sciences et techniques.
PS.
Important !
En vous adressant
copie, par ailleurs, de ma lettre ouverte à Mme E. Guigou, je veux non
seulement faire preuve de loyauté envers vous, dès lors que j’entends révéler
le problème pressenti par cette dernière au vu de votre position, mais je veux
aller plus loin, et résoudre ce problème de manière telle qu’elle est vous
puissiez atteindre le point de vue duquel je me place pour formuler l’objectif
réaliste de vous [11]
voir oeuvrer conjointement à la consolidation de l’espace de paix européen.
A cette fin,
voici les 3 étapes majeures de mon raisonnement.
En premier lieu,
je révèle que le mal dont la France des trente glorieuses a progressivement été
touchée relève d’une carence en organisation du travail dont les effets
successifs ont été le développement d’une opposition haut et bas toujours plus
marquée entre « gauche » et « droite », suivie d’une
diminution de la productivité ayant conduit au déficit budgétaire grave que
l’on connaît, et relayée aujourd’hui par le durcissement de nos frontières, à
charge tant de l’extrême gauche [12]
que de l’extrême droite [13].
En deuxième lieu,
je confirme que lors de sa rencontre avec vous, le 28 janvier 2007, Mme
Elizabeth Guigou a cherché à s’ouvrir à vous d’un point de vue nouveau
[14],
et pour le moins, qu’elle ne s’est résolue à vous taxer d’extrémiste qu’en
désespoir de cause, dès lors que d’une part, elle ne savait pas vous convaincre
de cette nouveauté nécessaire, et d’autre part, que, son temps de parole étant
limité, elle se devait de marquer par quelque apostrophe, son désaccord de principe
sur votre position de repli.
Et j’affirme que
la résolution intellectuelle et morale de la crise française du travail exige
un recul sur l’histoire européenne [15]
à défaut duquel l’intelligentsia de gauche se retranche dans le Cheval de Troie
de la pédagogie que l’intelligentsia de droite, malgré le sérieux qui la
caractérise, n’est pas en mesure [16],
hélas, d’identifier et de cerner. Non seulement elle en est loin, mais ses
tentatives désespérées semblent remettre en cause[17]
l’intégration de longue date de certains aspects de la culture musulmane au
patrimoine de la culture européenne.
PR Crocy
Document modifié le vendredi 28 novembre 2014 à 19:42 - retour á EN HAUT du document
[1] Le nombre d’enseignants est
en France le plus élevé de tout l’Europe
[2] Je n’en veux pour preuve
que le définit de la nation que l’on ne peut raisonnablement pas imputer en totalité
à la facture de l’immigration sans ignorer ; que la rémunération des
fonctionnaires-enseignants était après le remboursement de la dette, le poste
le plus coûteux du budget français, en 2003 (source l’Express). Il l’est
peut-être encore, n’est-ce pas ? De plus, ce manque d’efficacité de
la formation initiale génère ; un déficit en métiers manuels, en
techniciens et en ingénieurs, dans toutes les voies pourvoyeuses
d’emplois ; la dictature de l’intelligentsia, caractérisée par la
collusion entre disciplines et formation continue. (toutes précisions sur ce
point à la page www.fondation-du-verseau.org/a-2/ceg.htm)
[3] Au total, nous aons afaire
à une tragédie de société : les efforts insuffisants des uns et des autres
ne produisant qu’agitation tant que le goulet d’étranglement de l’organisation
n’est pas identifié et que l’on n’agit pas en conséquence
[4] Toute les précisions sur ce
point sont publiés dans ma thèse ouverte (site www.euro2007.fr)
[5] Ces deux aspects de
l’action sont liés. A défaut de donner la raison précise de l’aura résiduelle
de la France, on s’est rendu complice, en France, du commerce de la fiction et
du Cheval de Troie de la pédagogie caractéristiques de la collusion de
l’enseignement général. Or il se trouve
que seul un point de vue européen permet de poser clairement le problème de
l’organisation du travail, et de rendre compte de la révolution copernicienne
dont l’alibi est au cœur cette tragédie nationale et de ses répercussions
mondiales.
[6] Pour le moins, elle est
conforme à la thèse par laquelle j’estime que le caractère systématique de la
justice est à dissocier de la peine capitale, dont le recours doit rester
exceptionnel sans être supprimé, pour maintenir l’effet dissuasif permettant de
protéger.
[7] Par son discours
d’ouverture de l’Exposition Universelle de 1958, le Roi invite nos
contemporains à « l’étude de la voie des savants par-dessus les
civilisations » et les siècles.
[8] Le moins que l’on puisse
dire est que l’incitation à la haine n’a jamais été
[9] On peut remercier Monsieur
François Hollande d’avoir su résumer le 8 juin 2006, en une courte phrase (je
n’aime pas les riches), la position haineuse dont le milieu éducatif
français fait la promotion à longueur
d’année, socialistes en tête (incitation à la haine entre classes sociales),
notamment en histoire (la promotion de la haine entre classes est au coeur de
la collusion entre les disciplines de l’enseignement général).
[10] La QPPO est à la fois un
objectif immédiatement intelligible pour les français, eu égard aux modèles DPO
et DPPO, mais elle constitue aussi, en effet, une pédagogie inédite du Kaizen,
cette méthode participative que les Japonais ont développé dans le milieu
industriel, en application de leur culture, le bouddhisme zen.
[11] Au-delà des performances
individuelles, ce sont bien sûr les Français que je veux rassembler derrière la
réunion de tel ou tel leader, étape par
étape.
[12] Egoïsme, face à la
concurrence intra-européenne (en faisant l’amalgame entre les problèmes
posés par la consolidation de l’espace de paix européen, et les problèmes posés
par l’immigration non contrôlée, les médias contribuent à entretenir le système
absurde que j’ai dénoncé et caractérisé dans ma lettre n° 2).
[13] Protectionnisme, face à
l’efficacité industrielle du reste du monde (parler de l’envol simultané de
la Chine, de l’Inde, du Brésil, de l’Asie du Sud-Est, des pays du Nord et de la
Russie revient au total à constater le déclin auquel il faut remédier dans
notre propre pays). Cela étant dit, des barrières douanières équivalentes
à celle des autres pays sont nécessaires, mais ces dispositions de bon sens ne
doivent pas occulter la nécessité première de remédier à la carence en
organisation.
[14] J’ai caractérisé cette
nouveauté dans la lettre ouverte n° 2, texte souligné.
[15] Seule une approche
cohérente de l’histoire européenne permet en effet de produire le point de vue
inédit par lequel on peut remédier à la carence en organisation définie en
premier lieu, et concilier de ce fait, la nécessité de réviser l’ordonnance de
1945 tout en maintenant la priorité de l’éducation sur la contrainte.
[16] Par ce constat, je me
présente comme celui qui est capable d’apporter l’arbitrage intellectuel et
moral qui permettra aux Français divisés d’oeuvrer à nouveau ensemble, et cette
performance individuelle cache une performance familiale que l’honnêteté
intellectuelle comme la reconnaissance envers elle m’obligent à mentionner à ce
stade de mes propositions.
[17]Disserter sur les rapports
entre « Islam et laïcité » sans disserter sur les rapports entre
« chrétienté et laïcité » ne peut conduire à des réponse équitables.
Pour le moins, l’ambition de renverser certaines positions retranchées oblige à
poser les problèmes dans leur globalité la plus grande. C’est cet exercice,
notamment dicté certaines réflexions de la Nouvelle Revue d’Histoire, que
j’adresserai prochainement à M. Dominique Venner, que j’informe déjà du présent
courrier.