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Réactivation fonctionnelle de
l’Etat de droit
— l’intelligence |
« Je n’ai pas attendu d’être porté
ou contraint par le flot pour découvrir l’Amérique
pédagogique » Charles-Henri COUTIS, Voiron, Mai 1968 — Mémoire
page 9, ci-dessous, texte intégral. |
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Chronologie abrégée de l’oeuvre Expérience dite « utopique »
de la thèse éducative de Monsieur Henri COUTIS
« Jeunesse, école, et démocratie » 1955 Problématisation
1959
Contextualisation mythique de l’édifice
1960-1966 Cluny, la Mai 1968 Voiron, l’introduction 1986 Cent ans
d’enseignement technologique 1988 Autres publications 1997 La rétrospective (Exclusif) La prospective (Exclusif) 2008 Adieux posthumes 2018 Première exploitation pédagogique de l’oeuvre |
Contexte idéologique Suppression du SNET (1959), gênant ?
— et « généralisation » de l’enseignement technique. § Libération En 1945, après 6
ans de souffrances et de privation, les survivants
de la deuxième guerre mondiale fondent une Europe de paix,
et construisent à nouveau
dans l’enthousiasme : Le caractère effectivement
révolutionnaire
des idées de Descartes et de Newton, après 6 siècles de dérive du milieu
Catholique, ne doit pas occulter les retranchements de
l’intelligentsia française. § et
délivrance ! Certaines congrégations religieuses, comme les
Témoins de J2hovah, nous parlent de « délivrance », mais quel mal
exactement, se cache-t-il derrière « la pauvreté, les épidémies et les
catastrophes » ? Ce mal qu’il faut nommer est la perte de la foi en l’esprit de raison,
aggravé par la collusion
de la mauvaise foi au service des préjugés et de leur dictée absurde : Le drame des camps
de concentration nazis
ne doit pas occulter 9 siècles
de rectitude intellectuelle et morale. |
Compilation l’action culturelle de Monsieur Henri COUTIS,
« Jeunesse,
Ecole, et Démocratie », et Mémoire de son rappel à
l’ordre de 1968
1968-2018,
Voiron, Wambrechies
Vu la problématique, vu le
contexte historique, il y a
lieu d’inviter sérieusement au droit, et c’est
déjà le sens de l’invitation lancée par Henri COUTIS à Voiron, en mai 1968, à
l’adresse de certains enseignants … généralistes — selon un besoin analysé 29 ans plus tard au Lycée
« Ferdinand BUISSON » d’Ermont1 — du Lycée Ferdinand
BUISSON2 de Voiron, dont il avait voulu assumer la charge éducative après l’épreuve de la perte de sa fille unique, à
Cluny. (1° mai 2018) 1 Une telle
coïncidence ne peut pas s’inventer … c’est l’Histoire.
Notre histoire. 2 Le Lycée
Ferdinand BUISSON de Voiron fut historiquement le
premier, en 1868, d’une
quarantaine d’établissements techniques alors créés en France par Ferdinand BUISSON lui-même. Ces
écoles, dites « nationales professionnelles » (des ENP),
disparurent lors de la « généralisation de l’enseignement technique, en
1965 » (…) source, Mémoire page 13. § 1968, introduction circonstanciée, et …
Le texte dont vous allez entendre tout à l’heure la
lecture date, pour la totalité des idées et l’essentiel de la forme – à
quelques nuances près – de 1955.
Il a fait alors
l’objet d’un exposé écouté avec une politesse indifférente au Congrès
Régional du SNET de l’Académie de Grenoble.
On y était en
effet, encore une fois, surtout soucieux de revendications immédiates.
Enfermés dans leur monde, la plupart des enseignants ne sentaient guère
monter les vrais périls et s’annoncer une grave crise de régime.
L’incapacité des gouvernements d’alors à résoudre
bien des problèmes - inflation galopante et ruineuse, guerre d’Algérie,
Education Nationale et Réforme de l’Enseignement (mais oui, déjà) -
développait dans le pays un mouvement très violemment antiparlementaire qui
risquait de nous mener au désordre et au fascisme… sous les yeux d’une
jeunesse de plus en plus nombreuse … qu’on ne se souciait plus réellement
d’éduquer (…)
§ 1968, rappel à l’ordre,
l’Etat de droit
Il n’y a ici ni critique ni procès d’intention mais
(…) un souci quasi viscéral de clarté et de compréhension (…) je pense que
c’est votre sentiment comme le mien.
§ 1959, l’analyse
contextuelle, histoire
Si je reprends aujourd’hui ce texte présenté il y a quatre ans au
Congrès régional de Grenoble, ce n’est pas pour savourer l’amer plaisir
d’avoir joué les Cassandre, mais bien parce que je suis convaincu de
l’importance du problème posé, et parce qu’une tradition déjà ancienne veut,
que dans ce pays, aucun problème ne devienne caduc … car ils sont tous
permanents, faute d’être abordés avec courage et franchise, et résolus
avec foi. § 1955, la problématique, traversée du désert
Publiée dans
Le travailleur de l’enseignement technique n° 131, juin 1959, pages 28 à
32
— La « crise de la jeunesse » — La « crise
de la démocratie » — La place, — Et le rôle de
l’école dans le cycle social, voilà les thèmes qui vont marquer l’étude que
je vais soumettre. I.- LA REFORME DES STRUCTURES EST NECESSAIRE
MAIS NON SUFFISANTE
a)
La réforme des structures est nécessaire : — La justice
sociale veut l’accessibilité de tous à tous les emplois soit autre chose
qu’une creuse formule démentie par les faits : la pauvreté ne doit pas
être un obstacle à la promotion sociale, par le canal des études secondaires
ou supérieures ; — L’intérêt
général demande aussi que la Nation cherche et choisisse ses élites là où
elles sont, pour un meilleur rendement du corps social ; — enfin la
prolongation de la scolarité est de plus en plus imposée par les besoins
en qualification, de technicité, de culture. Je laisse chacun
juger si ces objectifs ont été atteints ou sont en voie de l’être. Car mon but n’est pas de disserter sur ce
point qui alimente, depuis la Libération, articles et controverses
Cette réforme des structures – cette
« Réforme de l’Enseignement », comme nous avons coutume de l’appeler – est souhaitable et
nécessaire, et nous avons raison de la demander aussi
large que possible.
Mais je pense qu’elle n’est pas suffisante.
b) Insuffisance de cette « Réforme de l’Enseignement » :
1.
— Certes, quand les « Chefs », à tous les degrés et
dans tous les domaines, seront issus aussi de familles modestes, on peut espérer qu’ils auront parfois, par
expérience personnelle, une plus grande conscience des réalités humaines et
sociales que trop de nos discoureurs,
orfèvres en trémolos solennels … qui ne connaissaient les
humbles qu’à travers la littérature. Certes, quand tout la Nation,
convenablement instruite, sera transformée en une collectivité efficace, où
chacun œuvrera à sa place, vous aurez augmenté la productivité … Et
alors ? 2.
— Si les Chefs ne voient dans leur ascension qu’une revanche
orgueilleuse, dans leur réussite qu’une occasion de satisfaire un appétit
de jouissance insatiable, dans leur pouvoir une volonté de griserie
… Qu’aurez-vous changé ? (Suite en page 28) II.- LA CRISE DE LA DEMOCRATIE
a) Cette crise est évidente en France : — affaiblissement
du sens civique réel, qui n’est pas fait de mots, mêmes sonores, mais
d’actes, même modestes, où s’oublie l’intérêt individuel ; — antiparlementarisme
systématique qui ira — et qui va déjà — au-delà de la personne des
parlementaires, parce qu’il est aveugle et passionnel, parce qu’il est, pour
ce peuple qui nie ses responsabilités, un exorcisme contre
l’impuissance ; — méconnaissance
générale d’une solidarité qui n’est pourtant plus, en ce XX° siècle, une
vertu vers quoi on tend, mais un fait inéluctable qu’il faut
comprendre. (Suite page 28)
III.- LA CRISE DE LA JEUNESSE
1° Il ne viendrait à l’esprit d’aucun
éducateur véritable de jeter la pierre à une jeunesse qui, dans son
immense majorité, n’est ni pire ni meilleure que ne fut la nôtre, qui a
grandi dans un monde moins stable, plus difficile, désorientant … et qui
est une résultante. (Suite pages 29 à 32) |
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